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My diary.
14 juillet 2013

Jeux interdits.

J'ai vécu pendant presque dix-sept années enfermée en moi-même. J'ai vécu toutes ces années à parler, m'exprimer sans n'avoir rien à dire. J'ai passé toutes ces années à dire ce fameux "je t'aime" et j'ai surtout passé toutes ces années à tout haïr. 

 

Aujourd'hui, j'ouvre peu à peu les yeux et me rend soudainement compte que la chute fut vertigineuse. Il y a tous ces mots interdits que je n'ai jamais cessé de prononcer, tous ces mots qui ont détruit mon entourage et mon quotidien par la même occasion. J'ai passé tout ce temps dans l'ignorance. Je pensais aimer. Je pensais aimer sincèrement. Foutaises. Je n'ai jamais aimé jusqu'à aujourd'hui. C'est dur. Dur de vivre un rêve et de se retrouver le cul par terre sans n'avoir eu le temps de réaliser ce qu'il m'arrivait. C'était beau, c'était idyllique et surtout utopique. J'm'amuse à faire des rimes alors que mes paroles n'ont aucun sens.

 

Aucun sens, comme ce que tu m'as déblaterrer pendant une heure. Tu étais là, en face de moi à m'expliquer en long, en large et en travers le pourquoi du comment. Naïve. J'ai toutes les réponses à mes questions, mais elles restent incomprises. Tu vis comme si rien n'avait existé. Tu as débarqué dans ma vie comme une tornade emportant tout sur son passage. Tu as tout dévasté. C'était merveilleux d'apparence, c'était une catastrophe naturelle pourtant. Tu sais, ça s'appelle l'amour. Et sous tes beaux airs tu as tout détruit. Tu es parti aussi vite que tu es arrivé. J'ai à peine eu le temps de faire un tour sur moi-même que tu avais déjà disparu. Envolé avec mon âme. Envolé avec mon bonheur. Envolé avec mon espoir d'un jour réussir à voir le bout du tunnel. 

 

C'est fou. Je te hais autant que je t'aime. J'aurais pu faire de ta vie un cauchemar, mais pour la première fois de ma vie j'en suis incapable. Pourtant, tu sais, je ne suis pas quelqu'un de bien. Je suis ce genre de fille qui se fout de ce que les autres peuvent penser. J'avance tête baisser. Et ça tu me l'as assez répété. J'aurais été incapable de te faire du mal, pour la première fois de ma vie j'en aurais été incapable putain. 

 

As-tu remarqué mon regard lorsqu'il se plongeait dans le tien? As-tu seulement regarder mes yeux briller? Telle une enfant qui vient de recevoir ses jouets. As-tu aussi remarqué le sourire qui se dessinait à une allure grand V sur mon visage lorsque tu étais avec moi? J'ai tout fais. J'ai tout fais pour que ça marche. Je suis venue pendant quatre putain de mois chaque jeudi. Juste pour un jeudi soir, juste pour quelques minutes avec toi. Futile. Cela n'a servi à rien. Je t'avais, et j'ai pas été foutue de te garder. Je m'en mord les doigts tu sais? Il ne se passe plus une seconde sans que mon coeur se ressere en pensant à toi.

 

Ce que je ressens? A-vrai-dire, plus rien. Car j'ai simplement l'impression d'avoir tout perdu. Tout. Je me sens vide, dénue d'intérêt. J'en ai chié dans ma courte vie, oh ça oui j'en ai chié, et tu ignores tout de cela. Tu étais définitivement le seul à me faire aimer la vie. Le seul à me rendre heureuse, enfin. Faut croire que c'était une trop grosse responsabilité pour toi. "Je veux pas jouer les assistantes" voilà ce que tu m'as dis. Mais pourquoi? Je me pose cette question, sans cesse. Et je n'aurais jamais la réponse. Je te vois vivre chaque jour, bien dans tes baskets, je te vois mener tranquillement ta vie, pendant que je rampe au sol. J'ai qu'un espoir tu sais, c'est que tu rampes avec moi. Ou que tu me dises "Viens mon coeur, viens avec moi. Tu ne seras jamais plus malheureusement, je vais prendre soin de toi." Mais ça aussi, c'est utopique. Tu m'as clairement dis dans les yeux que j'étais une fille magique et exceptionnelle. Alors que veux-tu? Une vraie salope à tes côtés? C'est ça? Car si c'est ça, dis-le moi, et je le deviendrai. Je ferai tout pour toi.

 

Tout. Après tout, je ne veux que ton bonheur. Quitte à mettre le mien en péril. Qu'importe? C'est toi que j'aime non? 

 

Le soleil se couche et ma journée commence. Le soleil se lève et ma journée se termine. Je suis bien la nuit. Je pense à nous, lorsque nous étions ensemble, l'un contre l'autre. Personne pour m'emmerder. Je suis perdue dans mes pensées. Je regarde toutes ces vidéos dans lesquelles tu es. Celles que tu m'envoyais, tous ces messages que tu me cédais. Ces paroles que tu me disais. Du vent. 

 

Je t'aime, et cela n'est pas près de se terminer. On t'a déjà attendu? Non? Alors je serai la première. 

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